Vue du Pont-Neuf et de la Grande Galerie du Louvre - Silvestre Israël - Silvestre Israël

Domaine

Arts graphiques

Dessinateur-graveur


Silvestre Israël

  • Lieu de naissanceNancy
  • Date de naissance1621
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1691
  • Notice biographiqueDessinateur, graveur et éditeur d'estampes
    Dessinateur ordinaire du roi et maître à dessiner du Dauphin

    - 1631 : installation à l'âge de 10 ans à Paris, après la mort de ses parents, chez son oncle Israël Henriet
    - avant 1640 / 1643-1644 / vers 1653 : 3 séjours en Italie
    - jusqu'en 1659 : voyages en France et en Lorraine
    - 1661 : héritage du fonds d'Israël Henriet
    - 1662 : dessinateur et graveur du Roi
    - 1667 : charge de maître à dessiner des pages de la Grande Ecurie
    - 1668 : logement au Louvre
    - 1669 : maître à dessiner des pages de la Grande Ecurie
    - 1670 : réception à l'ARPS
    - 1673 : charge de maître à dessiner du Dauphin
    - 1691 : fonds repris par son gendre, Nicolas Petit

    Dessinateur ordinaire du Roi, Maître à dessiner du Dauphin et des pages des Grande et Petite Écuries, Conseiller du Roi en son Académie Royale de peinture et de sculpture.

    Né à Nancy le 13 août 1621 et baptisé le 15 à Saint-Epvre, Israël Silvestre apprend les premiers rudiments du dessin et de la peinture sous la direction de son père et montre très tôt une grande disposition pour les arts.

    En 1631, alors âgé de 10 ans, il perd ses parents et vient se réfugier à Paris chez son oncle maternel et parrain, Israël Henriet, qui le reçut comme son propre fils. Israël Henriet était un peintre médiocre mais un excellent dessinateur. Il avait étudié auprès des mêmes maîtres que son ami Jacques Callot, tant en Lorraine qu'en Italie. Né à Nancy, il s'était installé à Paris depuis longtemps comme peintre et dessinateur du Roi. Bénéficiant de l'engouement que suscitait le dessin à cette époque, il apprenait ce genre à des personnages de la cour et eu même l'honneur de compter Louis XIII parmi ses élèves (nous trouvons ici l'origine de la charge de « maître à dessiner » qui restera dans la famille jusqu'à la révolution française et fut occupée sans interruption par 5 générations de Silvestre). Israël Henriet vivait également d'un commerce prospère d'estampes, éditant en particulier les planches de Callot, dont il disposait de l'exclusivité par privilège, ainsi que celles de La Belle, Le Clerc, Audran etc.

    Arrivé très jeune à Paris, Israël Silvestre perfectionne son art du dessin auprès de son oncle qui le prend comme élève, en lui donnant à copier à la plume des pièces de Callot, et apprend la manière de graver en taille-douce. Il fait des progrès rapides qui lui permettent, après quelques années de travail assidu, d'entreprendre une carrière indépendante. C'est alors qu'il parcourt les environs de Paris et plusieurs provinces de France et compose de nombreux ouvrages qui établissent sa réputation comme dessinateur et comme graveur.

    Comme le veulent les usages de l'époque, il entreprend plusieurs voyages en Italie, pour copier les maîtres anciens et se perfectionner auprès des plus grands maîtres. Faucheux fixe les dates de ces voyages, pour le premier avant 1640 (Israël n'a alors pas 20 ans), le deuxième de 1643 à 1644 et le dernier vers 1653. Israël en ramène de nombreuses vues d'Italie qu'il grave pratiquement toutes. Il effectue jusqu'en 1659 d'autres voyages en France et en Lorraine, dont il tire quantité de dessins et de gravures.

    De retour à Paris, il s'installe chez son oncle, rue de l'Arbre Sec, et tire profit des fruits de ses travaux en obtenant le privilège d'imprimer et de vendre ses ouvrages à l'exclusion de tous autres. En 1661, année du décès d'Israël Henriet, il hérite de ce dernier, en tant que légataire universel, des fonds de planches de Callot et de La Belle, qui, s'ajoutant à sa propre production, lui assurent des revenus confortables.

    Israël Silvestre se marie tard, à l'âge de 41 ans, et épouse le 10 septembre 1662, dans sa paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois, Henriette Sélincart, fille d'un marchand de Paris. Nous connaissons au moins dix enfants de cette union, dont cinq seulement survivront à leur père. Henriette passe pour avoir été une femme remarquable tant par son esprit que par sa beauté, comme en témoignent les portraits que Charles Lebrun a réalisés.

    Son mariage ne ralentit pas la carrière artistique d'Israël. En 1662, il est nommé dessinateur et graveur du Roi, obtient la charge de maître à dessiner des pages de la Grande Ecurie en 1667 et en 1673 celle de maître à dessiner du Dauphin (fils aîné de Louis XIV et grand-père de Louis XV, appelé le Grand Dauphin). Il bénéficie également d'un brevet qui lui accorde un logement aux galeries du Louvre en 1668. Israël est reçu à l'Académie Royale de peinture et de sculpture en 1670 sur la recommandation de Charles Lebrun. Il est par ailleurs à la tête d'un atelier important, où il compte au moins deux élèves, les graveurs François Noblesse et Meunier, ainsi que de nombreux collaborateurs parmi les meilleurs artistes de leur temps : Stefano de La Bella, Jean Le Pautre, les trois Perelle (Gabriel, Nicolas et Adam), François Collignon, Jean Marot, etc.

    Il est impossible de dresser ici un inventaire complet des œuvres d'Israël Silvestre, tant l'artiste a été prolifique. Il laisse de nombreux dessins et plus de mille pièces gravées (Cf. Faucheux Catalogue raisonné de toutes les estampes qui forment l'œuvre d'I.S). Parmi ses plus beaux ouvrages, on peut néanmoins citer le Carrousel de 1662, la représentation des Plaisirs de l'Isle Enchantée, les vues des demeures royales d'Île de France, dont Versailles, Vaux et Fontainebleau, ou les suites des églises de Rome.

    Israël Silvestre perd sa femme le 1er septembre 1680 et lui survit encore pendant 11 ans. Il meurt le 11 octobre 1691, dans son appartement aux galeries du Louvre, âgé de 70 ans et est enterré auprès de sa femme, dans l'église Saint Germain l'Auxerrois. Il laisse à ses cinq enfants, dont deux encore mineurs, une fortune confortable, faute d'être importante, et surtout le goût des arts, que chacun cultivera selon son talent, et la bienveillance de ses anciens élèves, devenus ses protecteurs.

    Wikipedia 2006.

Date de création

1692 : avant

Lieu

Paris

Editeur


Silvestre Israël

  • Lieu de naissanceNancy
  • Date de naissance1621
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1691
  • Notice biographiqueDessinateur, graveur et éditeur d'estampes
    Dessinateur ordinaire du roi et maître à dessiner du Dauphin

    - 1631 : installation à l'âge de 10 ans à Paris, après la mort de ses parents, chez son oncle Israël Henriet
    - avant 1640 / 1643-1644 / vers 1653 : 3 séjours en Italie
    - jusqu'en 1659 : voyages en France et en Lorraine
    - 1661 : héritage du fonds d'Israël Henriet
    - 1662 : dessinateur et graveur du Roi
    - 1667 : charge de maître à dessiner des pages de la Grande Ecurie
    - 1668 : logement au Louvre
    - 1669 : maître à dessiner des pages de la Grande Ecurie
    - 1670 : réception à l'ARPS
    - 1673 : charge de maître à dessiner du Dauphin
    - 1691 : fonds repris par son gendre, Nicolas Petit

    Dessinateur ordinaire du Roi, Maître à dessiner du Dauphin et des pages des Grande et Petite Écuries, Conseiller du Roi en son Académie Royale de peinture et de sculpture.

    Né à Nancy le 13 août 1621 et baptisé le 15 à Saint-Epvre, Israël Silvestre apprend les premiers rudiments du dessin et de la peinture sous la direction de son père et montre très tôt une grande disposition pour les arts.

    En 1631, alors âgé de 10 ans, il perd ses parents et vient se réfugier à Paris chez son oncle maternel et parrain, Israël Henriet, qui le reçut comme son propre fils. Israël Henriet était un peintre médiocre mais un excellent dessinateur. Il avait étudié auprès des mêmes maîtres que son ami Jacques Callot, tant en Lorraine qu'en Italie. Né à Nancy, il s'était installé à Paris depuis longtemps comme peintre et dessinateur du Roi. Bénéficiant de l'engouement que suscitait le dessin à cette époque, il apprenait ce genre à des personnages de la cour et eu même l'honneur de compter Louis XIII parmi ses élèves (nous trouvons ici l'origine de la charge de « maître à dessiner » qui restera dans la famille jusqu'à la révolution française et fut occupée sans interruption par 5 générations de Silvestre). Israël Henriet vivait également d'un commerce prospère d'estampes, éditant en particulier les planches de Callot, dont il disposait de l'exclusivité par privilège, ainsi que celles de La Belle, Le Clerc, Audran etc.

    Arrivé très jeune à Paris, Israël Silvestre perfectionne son art du dessin auprès de son oncle qui le prend comme élève, en lui donnant à copier à la plume des pièces de Callot, et apprend la manière de graver en taille-douce. Il fait des progrès rapides qui lui permettent, après quelques années de travail assidu, d'entreprendre une carrière indépendante. C'est alors qu'il parcourt les environs de Paris et plusieurs provinces de France et compose de nombreux ouvrages qui établissent sa réputation comme dessinateur et comme graveur.

    Comme le veulent les usages de l'époque, il entreprend plusieurs voyages en Italie, pour copier les maîtres anciens et se perfectionner auprès des plus grands maîtres. Faucheux fixe les dates de ces voyages, pour le premier avant 1640 (Israël n'a alors pas 20 ans), le deuxième de 1643 à 1644 et le dernier vers 1653. Israël en ramène de nombreuses vues d'Italie qu'il grave pratiquement toutes. Il effectue jusqu'en 1659 d'autres voyages en France et en Lorraine, dont il tire quantité de dessins et de gravures.

    De retour à Paris, il s'installe chez son oncle, rue de l'Arbre Sec, et tire profit des fruits de ses travaux en obtenant le privilège d'imprimer et de vendre ses ouvrages à l'exclusion de tous autres. En 1661, année du décès d'Israël Henriet, il hérite de ce dernier, en tant que légataire universel, des fonds de planches de Callot et de La Belle, qui, s'ajoutant à sa propre production, lui assurent des revenus confortables.

    Israël Silvestre se marie tard, à l'âge de 41 ans, et épouse le 10 septembre 1662, dans sa paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois, Henriette Sélincart, fille d'un marchand de Paris. Nous connaissons au moins dix enfants de cette union, dont cinq seulement survivront à leur père. Henriette passe pour avoir été une femme remarquable tant par son esprit que par sa beauté, comme en témoignent les portraits que Charles Lebrun a réalisés.

    Son mariage ne ralentit pas la carrière artistique d'Israël. En 1662, il est nommé dessinateur et graveur du Roi, obtient la charge de maître à dessiner des pages de la Grande Ecurie en 1667 et en 1673 celle de maître à dessiner du Dauphin (fils aîné de Louis XIV et grand-père de Louis XV, appelé le Grand Dauphin). Il bénéficie également d'un brevet qui lui accorde un logement aux galeries du Louvre en 1668. Israël est reçu à l'Académie Royale de peinture et de sculpture en 1670 sur la recommandation de Charles Lebrun. Il est par ailleurs à la tête d'un atelier important, où il compte au moins deux élèves, les graveurs François Noblesse et Meunier, ainsi que de nombreux collaborateurs parmi les meilleurs artistes de leur temps : Stefano de La Bella, Jean Le Pautre, les trois Perelle (Gabriel, Nicolas et Adam), François Collignon, Jean Marot, etc.

    Il est impossible de dresser ici un inventaire complet des œuvres d'Israël Silvestre, tant l'artiste a été prolifique. Il laisse de nombreux dessins et plus de mille pièces gravées (Cf. Faucheux Catalogue raisonné de toutes les estampes qui forment l'œuvre d'I.S). Parmi ses plus beaux ouvrages, on peut néanmoins citer le Carrousel de 1662, la représentation des Plaisirs de l'Isle Enchantée, les vues des demeures royales d'Île de France, dont Versailles, Vaux et Fontainebleau, ou les suites des églises de Rome.

    Israël Silvestre perd sa femme le 1er septembre 1680 et lui survit encore pendant 11 ans. Il meurt le 11 octobre 1691, dans son appartement aux galeries du Louvre, âgé de 70 ans et est enterré auprès de sa femme, dans l'église Saint Germain l'Auxerrois. Il laisse à ses cinq enfants, dont deux encore mineurs, une fortune confortable, faute d'être importante, et surtout le goût des arts, que chacun cultivera selon son talent, et la bienveillance de ses anciens élèves, devenus ses protecteurs.

    Wikipedia 2006.

Date de création

1692 : avant

Lieu

Paris

Désignation du bien

Vue du Pont-Neuf et de la Grande Galerie du Louvre

Inscriptions / marques

Lettre


dans la marge inférieure


le titre au centre : Veuë et Perspectiue du Pont Neuf et de la gallerie du Louvre ; dessous, à gauche : siluestre fecit., et à droite : Israel ex. cu (~sur le u) priuil.

Annotation


sur le montage


au crayon de la main du collectionneur Jacques Thuillier


en bas à droite : ISRAEL SILVESTRE / LA GALERIE DU LOUVRE / pièce rare / F.130.4

Libellé

Gravure à l'eau-forte

Mesures

H. à la cuvette en mm : 80


L. à la cuvette en mm : 141


H. du montage en mm : 325


L. du montage en mm : 500

Description

Cette vue parisienne présente un cadrage pour le moins original. L’observateur semble être embarqué sur la Seine et s’apprêter à passer le Pont-Neuf dont la construction s’acheva en 1607 sous le règne d’Henri IV. Le Louvre se déploie devant ses yeux. On distingue, de gauche à droite, le pavillon de Flore reliant le Louvre aux Tuileries, la tour du Bois, vestige de l’enceinte médiévale de Charles V, démolie en 1670, la Grande Galerie ou Galerie du bord de l’eau et enfin la Petite Galerie.

Bibliographie

Herman Sandrine, Estampes françaises du XVIIe siècle. Une donation au musée des beaux-arts de Nancy, Editions du CTHS, Paris, 2008


Herman Sandrine, Estampes françaises du XVIIe siècle. Une donation au musée des beaux-arts de Nancy, Editions du CTHS, Paris, 2008


n°1877, p.521

Le Blanc (Charles), Manuel de l'amateur d'estampes, Paris, C. Bouillon, 1854-1890, 4 vol.


Le Blanc (Charles), Manuel de l'amateur d'estampes, Paris, C. Bouillon, 1854-1890, 4 vol.


Le Bl.

Étienne Faucheux, Catalogue raisonné de toutes les estampes qui forment l'œuvre d'Israël Silvestre précédé d'une notice sur sa vie, Paris, Vve Renouard, 1857


Étienne Faucheux, Catalogue raisonné de toutes les estampes qui forment l'œuvre d'Israël Silvestre précédé d'une notice sur sa vie, Paris, Vve Renouard, 1857


F.130.4., p.162-163

Exposition

Une donation d'art graphique. Musée des Beaux-Arts de Nancy, 2 mars - 14 mai 2001


n°25, p.38

Acquisition

1999.15 Donation Thuillier

Photographe

Cliché Ville de Nancy, Patrice Buren

Numéro d'inventaire

TH.99.15.576

Sujet / thème

Paysage


Vue


Palais


Pont


Fleuve


Bateau

Lieu représenté

Paris, palais du Louvre


Paris, pont Neuf